Plus d’un élève sur dix, à l’école primaire et au collège, subit de la part de ses camarades des violences répétées, verbales, physiques ou psychologiques. Le problème est parfois difficile à repérer. Pourtant, il faut réagir vite.
Moqueries, rumeurs, mises à l’écart, insultes, intimidation physique, menaces, dégradations matérielles, coups… le harcèlement scolaire toucherait en France 12 % des élèves du primaire et 10 % des collégiens*. Des pourcentages toutefois en baisse grâce à une plus grande sensibilisation des équipes éducatives et du grand public.
D’un cas à l’autre, les situations diffèrent. Les filles sont plus souvent victimes de cybersexisme ou de rumeurs sur Internet. Le harcèlement prend souvent la forme de disputes qui dégénèrent. Chez les garçons, il est davantage physique et s’opère majoritairement entre eux, même s’ils ne se fréquentent pas.
La première difficulté pour les parents est de repérer ces situations. « Que ce soit dans la cour de récréation, le bus scolaire ou sur les réseaux sociaux, le harcèlement se produit en dehors de la surveillance des adultes », explique Noëlle d’Adamo, psychologue clinicienne.
Un enfant qui ne veut soudainement plus se rendre à l’école est peut-être victime de harcèlement. Il faut également l’envisager pour un enfant qui va bien pendant les vacances, mais se montre difficile ou perturbé en période scolaire, avec des « crises » le dimanche soir : maux de ventre ou de tête, colères, insomnie…
Deux numéros d’appel gratuits et anonymes
Certains signaux d’alerte peuvent être repérés par les encadrants à l’école : les victimes vont s’isoler plus souvent que d’autres, passer leurs récréations collés aux adultes, réfugiés dans les toilettes ou au Cdi. Un enfant harcelé a avant tout besoin d’en parler avec un adulte auquel il fait confiance.
Depuis 2015, les pouvoirs publics s’efforcent d’offrir des ressources aux victimes de harcèlement et à leur entourage. Sur la plateforme Internet www.nonauharcelement.education.gouv.fr, les jeunes, qu’ils soient victimes ou témoins, ainsi que les parents et les éducateurs, peuvent trouver des réponses à leurs questions.
Deux numéros verts d’appel gratuits et anonymes ont par ailleurs été créés pour parler de situations de harcèlement en toute confidentialité : le 3020 « Non au harcèlement » et le 0800 200 000 « Net Ecoute »**.
* Source : Enquête internationale Hbsc (Health behaviour in school-aged children) 2016
** Le 3020 est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 20 h et le samedi de 9 h à 18 h (sauf les jours fériés) et le 0800 200 000 du lundi au vendredi de 9 h à 19 h
Pour aller plus loin
Le site http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ du ministère de l’Education nationale
« Que faire en cas de harcèlement ? »
« Le harcèlement, pour l’arrêter, il faut en parler » sur le site du ministère de l’Education nationale